C’est avec un petit pincement au coeur que nous avons entamé la fin de notre séjour en Martinique. La beauté des paysages, la qualité des êtres humains avec qui nous avons eu l’occasion d’interagir, les produits français que nous pouvions facilement se procurer au magasin du coin, le sentiment de sécurité un peu comme à la maison (que nous prenons parfois pour acquis) …
Après notre aventure dans les plantations de bananes et dans la jungle du nord martiniquais en quad, nous avons levé l’ancre afin d’aller à la rencontre de nos amis de longue date Julie et Khoi. Le hasard nous réserve parfois de belles surprises, et l’opportunité de partager les derniers jours avec eux est une véritable expérience culinaire (merci à chef Khoi!) et surtout, une occasion d’échanger et d’approfondir notre relation.
C’est donc à deux embarcations que nous avons fait la traversée de Ste-Anne (Martinique) en direction de Rodney Bay, à Ste-Lucie. Au premier coup d’oeil, le terrain semble légèrement plus escarpé et l’influence américaine est palpable à plusieurs niveaux. On y observe davantage de résidences luxueuses perchées sur les sommets ou aux abords de la mer qui nous font presque croire que nous sommes quelque part non loin de Fort Lauderdale en Floride.
Dès notre arrivée, à chacun de nos ancrages, quelques vendeurs itinérants se sont approchés – fruits trop mûrs à la main, sourires convaincants, petites attentions aux enfants… difficile de dire non. Si cette forme de commerce fait partie du charme local, elle peut aussi créer un petit sentiment de pression. Cela dit, toutes les personnes avec qui nous avons échangé à Ste-Lucie jusqu’à présent ont été d’une grande gentillesse et très accueillantes.
Malgré ce qu’on ressent parfois comme une tension entre certains Martiniquais et la France continentale, je me surprends à réfléchir au lien possible entre le sentiment de sécurité qu’on y ressentait et les structures sociales bien établies. Peut-être est-ce l’un des privilèges que l’on oublie facilement...
Dans les prochains jours, nous mettrons le cap vers la Souffrière, d’où nous irons visiter les fameux Pitons de Ste-Lucie.
Après près de un mois à bord du Lilla Støv, la vie à bord a commencé à ralentir et la routine prend tranquillement ses aises. Les enseignements scolaires ont débuté à raison d’une heure par jour et les enfants ont une heure par semaine avec une professeure à distance. Vous voulez savoir ce qui me rend le plus heureux? Le temps de s’arrêter et prendre le temps, pour vrai, avec les enfants …
À bientôt!
LP
C’est bien agréable de vous lire! Mon ami LP a des talents d’écriture que je ne connaissais pas 😁. Profitez bien de ce beau voyage et on continue de suivre vos aventures à distance!
Vou allez adorer Sainte Lucie! Apparemment, le temps où l'on s'aventurait dans la jungle en Mini Moke pour se faire arrêter par les locaux qui nous mendiaient des cigarettes et nous criaient "Drop dead" parce qu'on n'en avait pas est révolu.
Ne ratez pas les bains construits pour les soldats de Louis XIV et Soufrière où, à l'époque, il fallait loger chez l'habitant parce qu'il n'y avait pas d'hôtel.